Sept des huit comédiens, de retour d’Erevan. Tous ont trouvé ce moment « tout simplement extraordinaire ». Photo Françoise SUTOUR

 

Dans la grande salle de l’annexe de la Maison des jeunes et de la culture (MJC), dimanche après-midi, un copieux buffet de spécialités arméniennes, libanaises et syriennes attendait ceux qui ont soutenu Edmond Anémian et les huit comédiens qui ont joué la pièce dont il est l’auteur, Dispersion. Il s’agissait de fêter le retour de l’équipe, la réussite de la pièce et de remercier « Saint-Chamond et Saint-Étienne qui nous ont fait confiance en nous subventionnant. » Les comédiens rentrent en effet d’Erevan (Arménie), où ils ont participé au 17e sommet de la Francophonie et joué la pièce « devant le ministre de la Culture arménien et notre ambassadeur », annonce, non sans fierté, l’auteur. « C’était un sacré projet qui a demandé une logistique sans faille », reconnaît-il, lui qui a choisi la comédie pour traiter le sujet grave de l’immigration. « L’Arménie se dépeuple de façon inquiétante. La dispersion de 1915, le blocus exercé par la Turquie et l’Azerbaïdjan, puis la chute de l’URSS ont entraîné la fermeture des usines et encouragé la migration économique des jeunes », explique Edmond Anémian qui pense que « la comédie fait passer beaucoup de messages ».