La situation est particulièrement préoccupante pour l’association qui fait appel à la solidarité de ses adhérents. Toutes les activités sont arrêtées jusqu’à la fin de la saison et des inquiétudes persistent pour la rentrée de septembre.

C’est lors du dernier conseil d’administration que le bureau de la Maison des jeunes et de la culture a décidé à l’unanimité d’arrêter toutes les activités jusqu’à la fin de la saison. Une lettre explicative a été envoyée aux adhérents pour annoncer ce choix.

« La MJC continue de maintenir une présence administrative et permet de poursuivre certaines activités via les outils informatiques mis en place durant le confinement. Mi-juillet, après quatre mois d’arrêt, l’association va se trouver dans une crise économique importante avec un impact financier conséquent. Une avance de subvention nous a été accordée par la municipalité mais cela ne suffira pas puisqu’un tiers des financements provient des activités », explique le directeur Lionel Tavernier.

14 salariés au chômage partiel

L’association fait désormais appel à la solidarité de ses adhérents qui ont le choix entre un remboursement du dernier trimestre, un avoir pour la prochaine saison, ou faire un don du montant total ou partiel des cotisations perçues par la MJC. « Nous avons conscience que tout le monde ne pourra pas se passer financièrement du remboursement mais il en va de la survie de l’association, un trimestre de cotisations concerne un volume de 50 000 euros », souligne le président Pierre-François Rozier.

Depuis mi-mars, ce sont 14 salariés sous contrat qui sont au chômage partiel jusqu’à fin juin, et 12 intervenants indépendants qui se retrouvent sur le carreau. « Durant le confinement, ces intervenants ont poursuivi leurs activités par Internet comme ils le pouvaient. Nous avons aussi beaucoup compté sur les bénévoles afin de garder le lien avec les adhérents, notamment par le biais d’un journal de poésies qui sera mis en vente, les bénéfices seront dédiés à ces intervenants non salariés », souligne le directeur.

Les adhérents dans l’attente

L’inquiétude se situe également pour la rentrée de septembre : « Le noyau dur des adhérents est dans une vraie attente que cela reparte, mais nous devons gérer semaine par semaine en fonction des mesures de l’État. On travaille sur deux hypothèses, celle d’un retour à la normale et celle d’une reprise avec des mesures de sécurité qui ne nous permettront pas de proposer toutes les activités », s’inquiètent les membres du bureau.

Cap sur les activités estivales

Avant de penser à la rentrée, la structure s’investit sur la période de juin et juillet en se mobilisant autour de différentes animations sportives, scientifiques, astronomiques, ou liées à l’environnement.

« Nous ne le faisions déjà les années précédentes en allant à la rencontre de la population mais cette année nous nous concentrons beaucoup autour de ces projets, notamment en partenariat avec les centres sociaux de la ville. Nous jouons notre rôle d’animation en proposant des activités là on en sent le besoin, sur ce que l’on sait faire, par le biais de nos responsables sport et science. C’est une bouffée d’oxygène après le confinement d’apporter de l’animation de rue à la population, notamment auprès des plus jeunes », souligne Lionel Tavernier.

Source : https://c.leprogres.fr/culture-loisirs/2020/06/19/la-crise-sanitaire-aura-un-impact-financier-consequent-pour-la-mjc