Durant six mois, Arnaud Meyer, originaire de Saint-Chamond, a travaillé sur un projet qui verra son aboutissement fin 2020 à quelque 380 000 km de notre planète Terre.

Arnaud Meyer a participé à l’élaboration d’un engin qui sera placé en orbite autour de la lune fin 2020. Photo Progrès /Marcel RASCLE

Arnaud Meyer, votre intégration au sein de la NASA s’est faite facilement ?

« L’arrivée d’un Français parmi les quelque 6 000 personnes qui travaillent au Jet Propulsion Laboratory de Pasadena passe inaperçue. Si je n’ai pas de problème avec la langue anglaise, j’ai dû m’adapter au travail à l’américaine. »

Quelles sont les missions de cette division de la NASA ?

« C’est là que sont élaborés les satellites de toutes tailles, les sondes inter-spatiales et les robots. Comme Curiosity, arrivé sur Mars en août 2012. »

Sur quel programme avez-vous travaillé ?

« La tendance actuelle est à l’élaboration de micro-satellites chargés chacun d’une mission particulière, les fusées pouvant expédier dans l’espace des grappes de ces engins. J’ai eu le très grand honneur de travailler sous les ordres du concepteur scientifique Quentin Vinckier à la réalisation du Lunar Flashlight, un engin de la taille d’une boîte de chaussures, bourré de technologie, en particulier d’un spectromètre dernière génération. Placé en orbite autour de la lune fin 2020, cet engin va permettre de détecter et de cartographier la glace d’eau qui existe au pôle sud de la lune. Cerise sur le gâteau, la fusée qui sera mise en œuvre ce jour-là sera le premier modèle du lanceur qui emmènera les prochains astronautes vers la future base lunaire. »

Vous pensez que des hommes marcheront de nouveau sur la lune ?

« La feuille de route de la NASA est très claire, et je ne trahis aucun secret : des hommes prendront la suite des missions Appolo, en 2024, 52 ans après Eugène Cernan et Harrison Schmitt. »

La planète Mars est-elle également au programme ?

« L’installation d’une base lunaire est le premier pas vers l’expédition qui emmènera des humains sur la planète rouge en 2033. Europa, satellite de Jupiter, et Encelade, satellite de Saturne, recevront aussi la visite de satellites d’observations automatisés. »

Association : Astro. Uranie, MJC, 2 avenue de la libération, 42 400 Saint-Chamond 04 77 31 71 15

Au Jet Propulsion Laboratory de Pasadena sont élaborés et construits les robots interstellaires de la NASA.  Photo Progrès /Photo libre de droit de la NASA
Le lanceur Space Launch System qui emmènera les hommes sur la lune.  Photo Progrès /Photo libre de droit de la NASA
Le robot martien Curiosity (copie visible à la cité de l’espace de Toulouse).  Photo Progrès /Marcel RASCLE

Après dix années passées à travailler comme automaticien chez Siemens et avoir, à ce titre, voyagé dans le monde entier, Arnaud Meyer, 33 ans, passionné de l’espace a démissionné de son poste et redevient étudiant en Master 2 optique à Saint-Étienne.

Décidé à devenir professeur-chercheur universitaire, il sollicite un stage auprès de la célébrissime NASA (National Aeronautics and Space Administration).

Après des échanges avec les responsables de l’agence américaine et avec l’appui de son tuteur, Arnaud effectuera six mois de travail, du 1er mars au 31 août 2019, au sein de la division Jet Propulsion Laboratory à Pasadena, en banlieue de Los Angeles.

Source : https://c.leprogres.fr/zen/loire-42-edition-gier/2019/10/04/etudiant-a-saint-etienne-il-a-decroche-un-stage-a-la-nasa